Premeditatio malorum, la pré-méditation des maux.

« Premeditatio Malorum » est une expression latine qui se traduit par « la pré-méditation des maux ».

Une nouvelle expression et un exercice qui consiste à imaginer des événements, objets ou des situations qui pourraient mal tourner ou nous être enlevées.

Par exemple, nous pouvons imaginer des imprévus ou inconvénients tels que le retard de notre train, le sujet d’examen le moins favorable pour notre réussite, un payement refusé ou rater la marche au moment de faire une présentation devant plus de 20 personnes…

La majorité d’entre vous qui liront ces mots auront des sueurs froides rien que d’y penser !

Et c’est normal !

Ces situations sont dérangeantes et dé-stabilisantes pour le commun des mortels, car elles ne sont pas entièrement sous notre contrôle directe et nous sommes généralement peu préparé pour y faire face…

Et pour y remédier, les Stoïciens pratiquaient la « visualisation négatives » ou « premeditatio malorum » pour supprimer le manque de préparation que nous avons lorsque ces événements se réalisent sous nos yeux.

L’anticipation ne facilite pas les choses comme par magie, bien sûr. Mais plus nous sommes préparés, plus nous sommes capables d’avancer malgré les difficultés potentielles. Avec anticipation, nous avons le temps de lever les défenses, voire de les éviter complètement.

En faisant cet exercice, les Stoïciens prennent le contrôle de leurs émotions et augmentent considérablement les chances de succès en diminuant le stress et les éventuels problèmes qui peuvent survenir.

Sénèque a écrit :

« Ce qui est tout à fait inattendu est plus écrasant dans son effet, et l’imprévu ajoute au poids d’une catastrophe. C’est une raison pour s’assurer que rien ne nous surprenne jamais. Nous devrions projeter nos pensées devant nous à chaque tournant et avoir à l’esprit toutes les éventualités possibles au lieu de seulement suivre le cours habituel des événements…

Répétez-les dans votre esprit : exil, torture, guerre, naufrage. Tous les termes de notre sort humain doivent être sous nos yeux. »

En faisant cet exercice, Sénèque était toujours préparé à la difficulté et prêt à affronter n’importe quel destin.

Autre exemple, l’Empereur romain Marc Auréle se réveillait tous les jours et se disait qu’il allait rencontrer des personnes malveillantes et qu’il devait s’efforcer de les ignorer en se concentrant ce qui est réellement important pour lui et son entourage.

« Dès l’Aurore, dis-toi par avance : « Je rencontrerai un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un insociable.»

Marc Aurèle

Cela lui permettait de ne plus être déstabilisé et surpris à l’apparition d’une personne malveillante.

Faites de même avec vos préoccupations !

Essayez de visualiser le pire et préparez-vous à l’affronter pour ne plus être en panique mode et à devoir être en stress à l’idée que le pire peut se produire.

Pratiquez l’art de vivre et devenez un Guerrier-Philosophe en rejoignant la Newsletter du Stoïcien !

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