5 questions stoïciennes pour être émotionnellement résilient

« To be yourself in a world that is constantly trying to make you something else is the greatest accomplishment. »

– Ralph Waldo Emerson

Dans le monde trépidant et en constante évolution dans lequel nous vivons, la résilience émotionnelle est devenue un trait inestimable pour naviguer dans les défis et les incertitudes inévitables de la vie.

La capacité de traverser les tempêtes et de rester inébranlable face à l’adversité témoigne de sa force intérieure et de son courage.

Au milieu du chaos et de la turbulence, il existe une philosophie ancienne qui offre une sagesse intemporelle et des conseils pratiques pour cultiver la résilience émotionnelle : le stoïcisme.

Le stoïcisme, originaire de la Grèce antique et florissant pendant l’Empire romain, nous fournit un cadre profond pour comprendre et gérer nos émotions.

À la base, le stoïcisme nous enseigne que le vrai bonheur ne réside pas dans des circonstances extérieures ou des plaisirs éphémères, mais dans la maîtrise de notre propre monde intérieur.

En adoptant les principes stoïciens, nous pouvons cultiver la résilience émotionnelle et forger une tranquillité inébranlable au milieu du flux et du reflux de la vie.

Dans cet article, nous allons nous plonger dans trois questions fondamentales dérivées de la philosophie stoïcienne qui peuvent nous permettre d’améliorer notre résilience émotionnelle.

Ces questions sont de puissants outils d’autoréflexion et nous guident dans le développement d’un état d’esprit qui nous permet de durer, de nous adapter et de prospérer, quels que soient les défis qui se présentent à nous.

Sommaire

  • 1 – Quelle est la force de ma citadelle intérieure ?
  • 2 – Comment puis-je renforcer ma citadelle intérieure ?
  • 3- Qu’est-ce qui est sous mon contrôle ?
  • 4- Quelles vertus puis-je cultiver ?
  • 5 – Et si j’arrêtais de me soucier de ce que les autres pensent ?

Quelle est la force de ma citadelle intérieure ?

La première étape pour être émotionnellement résilient est de se rendre compte de nos faiblesses et de notre sensibilité face à l’adversité.

Pour cela, demandez-vous : Qu’elle est la force de ma citadelle intérieure ?

À quel point ou niveau d’intensité et de volume pouvez-vous supporter l’adversité sans que vos émotions kick-in et prennent le contrôle sur votre vie ?

Et qu’est-ce qui vous met systématiquement hors de vous ?

Les déclencheurs peuvent être multiples et variés. Il est plus que nécessaire de connaître votre sensibilité et votre bête noire pour porter votre attention sur celles-ci et d’y remédier.

Par exemple, beaucoup de personnes perdent leurs sang-froid dans les embouteillages ou quand une personne se montre désagréable et irrespectueuse envers eux.

Dès lors, il ne vous reste plus qu’à vous poser cette nouvelle question…

Comment puis-je renforcer ma citadelle intérieure ?

« No man is free who is not a master of himself. »

– Epictetus

Les solutions pour renforcer votre citadelle intérieure et obtenir une meilleure résilience émotionnelle sont multiples !

L’une d’entre elles consiste à prendre du recul sur la situation pour mettre celle-ci sous une tout autre perspective.

Comment ? 

La perception façonne notre réalité et les stoïciens ont reconnu l’influence profonde de nos interprétations et de nos jugements sur notre bien-être émotionnel.

En recadrant consciemment notre perception des événements et des circonstances, nous pouvons transformer nos réponses émotionnelles. Cette question nous invite à remettre en question nos réactions initiales et à explorer des perspectives alternatives, en adoptant un point de vue plus large et plus objectif.

Cela vous permettra de rationaliser la situation et de vous apercevoir qu’il y a en réalité, aucune bonne raison, de se mettre dans un état émotionnel aussi chaotique.

« The best remedy for anger is delay. »

– Seneca

Qu’est-ce qui est sous mon contrôle ?

“The chief task in life is simply this: to identify and separate matters so that I can say clearly to myself which are externals not under my control, and which have to do with the choices I actually control. Where then do I look for good and evil? Not to uncontrollable externals, but within myself to the choices that are my own” 

— Epictetus

Les stoïciens croyaient que beaucoup de nos souffrances provenaient de nos vaines tentatives de contrôler l’incontrôlable.

En discernant ce qui est sous notre contrôle et ce qui ne l’est pas, nous pouvons concentrer notre énergie et notre attention sur les aspects de la vie que nous pouvons influencer.

Cette question nous incite à examiner nos désirs, nos attachements et nos attentes, nous encourageant à abandonner les résultats externes hors de notre portée et à tourner notre attention vers l’intérieur.

Par exemple, il n’y a aucune bonne raison de devenir émotionnellement instable lorsque vous êtes coincé dans des embouteillages. Vous n’avez aucun contrôle sur le trafic et encore moins sur la façon dont les autres conduisent.

Pourquoi vouloir contrôler ce qui n’est pas contrôlable ?

« There is no use in getting worked up about things you cannot control. »

– Marcus Aurelius

Focalisez-vous plutôt sur la façon dont vous réagissez à la situation ! Car vos émotions ou votre façon de réagir est la seule et unique chose que vous contrôlez véritablement  si vous vous en donnez les moyens.

« You have power over your mind, not outside events. Realize this and you will find strength. »

– Marcus aurelius

Grâce à cette pratique, nous récupérons notre pouvoir et développons une résilience émotionnelle en dirigeant nos efforts vers ce que nous pouvons réellement impacter.

Quelles vertus puis-je cultiver ?


Le stoïcisme accorde une grande importance au développement de qualités vertueuses comme voie vers l’Eudaimonia, une vie bien vécue.

En alignant nos actions sur des vertus telles que la sagesse, le courage, la justice et l’autodiscipline, nous cultivons un caractère intérieur résilient.

Cette question nous invite à réfléchir sur les vertus que nous souhaitons incarner et nous guide dans des choix qui correspondent à nos valeurs les plus élevées.

Dans ses Meditations, l’empereur romain a dit : « Si à un moment de votre vie, vous deviez rencontrer quelque chose de mieux que la justice, l’honnêteté, la maîtrise de soi et le courage – qu’un esprit convaincu qu’il a réussi à vous permettre d’agir rationnellement, et satisfait d’accepter ce qui échappe à son contrôle – si vous trouvez quelque chose de mieux que cela, embrassez-le sans réserve – ce doit être une chose extraordinaire en effet – et profitez-en pleinement. »

Selon Marcus, il n’y avait rien de mieux que les quatre vertus stoïciennes que sont le courage, la justice, la tempérance et la sagesse.

Il disait que si vous tombez sur quelque chose de mieux, profitez-en pleinement. Mais il a été écrit de manière rhétorique, car il est peu probable que cela se produise…

Ciséron disait aussi : « L’homme qui a de la vertu, n’a besoin de rien pour bien vivre. »

En cultivant consciemment les vertus, nous cultivons la résilience émotionnelle, car notre force et notre intégrité découlent de la profondeur de notre caractère plutôt que des circonstances extérieures.

Et si j’arrêtais de me soucier de ce que les autres pensent ?

« It is unrealistic to expect people to see you as you see yourself. »

– Epictetus

Il est inutile et suicidaire de se soucier de ce que les autres pensent.

Pourquoi ?

Parce que nous n’avons aucun contrôle sur ce que les autres pensent, font et disent.

Malheureusement, beaucoup trop de personnes désire et essayent de contrôler ce que les autres pensent d’eux et n’hésite pas à adopter une tout autre personnalité et des habitudes qui ne nous correspondent pas forcément pour essayer de plaire par peur d’être jugé et critiquer.

« Care about what other people think and you will always be their prisoner. »

– Lao Tzu

Cette peur est rationnelle, car nous sommes des êtres émotionnels et sociaux ou l’exclusion sociale est notre plus grande peur en société. Un héritage qui provient de nos lointains ancêtres ou l’exclusion était synonyme de « mort ».

Essayer de contrôler les autres et les événements extérieurs n’est bon que pour se tourmenter l’esprit et ainsi de s’éloigner de notre bonheur.

« We suffer more from imagination than from reality. »

– Seneca

Dès lors, posez-vous la question : Et si j’arrêtais de me soucier de ce que les autres pensent ?

Vous verrez que vous cesserez de vous préoccuper des actions, pensées et paroles des autres et que vous ne verrez plus vos émotions et votre mental s’envolaient à chaque action ou « attaque » venant des autres.

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