Dans la poursuite d’une vie épanouissante et pleine de sens, nous nous retrouvons souvent à rechercher des conseils et de la sagesse auprès de diverses sources. Une philosophie qui a résisté à l’épreuve du temps et continue d’offrir des idées profondes est le stoïcisme.
Originaire de la Grèce antique et adopté plus tard par des personnalités notables telles que Marc Aurèle et Épictète, le stoïcisme fournit des enseignements pratiques et des principes intemporels pour naviguer dans les complexités de l’existence.
Le stoïcisme, à la base, n’est pas simplement une doctrine philosophique mais un mode de vie – un chemin qui encourage les individus à cultiver la force intérieure, la résilience et la tranquillité face aux défis de la vie. Au cœur de cette philosophie se trouve la conviction que notre bonheur et notre bien-être ne sont pas déterminés par des circonstances extérieures mais par nos propres pensées, attitudes et choix.
Dans cet article, nous plongeons dans l’essence de la sagesse stoïcienne et présentons cinq questions fondamentales qui peuvent servir de principes directeurs pour mener une vie meilleure.
Ces questions, issues des enseignements des anciens penseurs stoïciens, nous invitent à réfléchir sur nos actions, nos perceptions et nos priorités, offrant une feuille de route vers une existence plus épanouissante et vertueuse.
Alors que nous nous lançons dans cette exploration de la sagesse stoïcienne, rappelons-nous qu’adopter un état d’esprit stoïcien ne consiste pas à supprimer nos émotions ou à éviter les difficultés. C’est plutôt un appel à cultiver la conscience de soi, la résilience et l’intégrité morale.
En nous engageant avec ces cinq questions, nous nous ouvrons au pouvoir transformateur du Stoïcisme.
Sommaire
- 1 – Est-ce sous mon contrôle ?
- 2 – Les plaisirs que je poursuis en valent-ils vraiment la peine ?
- 3 – Et si j’arrêtais de m’inquiéter du futur et que je profitais du présent ?
- 4 – Quel genre de personne est-ce que je veux être ?
- 5 – Mes actions correspondent-elles à mon caractère ?
Est-ce sous mon contrôle ?
Nous souffrons et stressons, car nous désirons, sans cesse, contrôler ce qui n’est pas contrôlable.
Par exemple, nous pouvons avoir peur et être stressé à l’idée de commencer une nouvelle année d’étude dans une nouvelle classe avec de parfait inconnus. Ou d’être stressé et anxieux à l’idée d’arriver en retard au travail en voyant qu’il y a beaucoup d’embouteillages sur votre trajet.
Cette anxiété, stress et peur ne sont absolument pas les bienvenus dans notre vie et sont dûs à notre désir de contrôler sur ce que nous ne pouvons pas contrôler.
« Suffering arises from trying to control what is uncontrollable. »
– Epictetus
À contrario, nous devrions-nous concentrer sur ce que nous contrôlons réellement.
Et pour cela, posez-vous la question : Est-ce sous mon contrôle ?
- Ai-je le contrôle sur la composition de ma prochaine classe d’étude ? Négatif.
- Ai-je le contrôle sur le trafic autoroutier ? Nop.
- Ai-je le contrôle sur les événements catastrophiques dans le monde entier ? Niet.
- Ai-je le contrôle sur la notation de mon devoir de math ? Non.
- Ai-je le contrôle sur le cours des marchés boursiers ? Toujours pas.
- Ai-je le contrôle sur quel type de personne je vais croiser demain ? Na.
Et la liste est longue !
Marc Aurèle disait : « Vous avez le pouvoir sur votre esprit, pas sur un événement extérieur. Réalisez cela et vous trouverez la force. » La solution provient de votre capacité à mettre les évènements sous une autre perspective.
Cela explique pourquoi se demander si X évènement est sous notre contrôle ou non est si efficace pour éradiquer notre souffrance qui s’est installée durement dans notre esprit.
« You have power over your mind, not outside event. Realize this and you will find strength. »
– Marcus Aurelius
N’hésitez pas la prochaine fois que vous ressentirez de l’anxiété ou du stress de vous poser la question : Est-ce sous mon contrôle ?
Cela vous permettra de mettre en perspective votre vision des choses et réaliser qu’il n’y a aucune raison de vivre dans le malheur.
« You have power over your mind, not outside events. Realize this and you will find strength. »
– Marcus Aurelius
Les plaisirs que je poursuis en valent-ils vraiment la peine ?
« Desire is a contract that you make with yourself to be unhappy until you get what you want. »
– Naval Ravikant
Beaucoup trop de personnes désires et accumulent des plaisirs non-essentiels et qui engendrent de la souffrance et de la médiocrité pendant l’entièreté de leurs vies…
Nous avons vu qu’il est suicidaire de désirer et de contrôler ce que nous ne pouvons pas contrôler.
Et qu’en est-il du reste des plaisirs et désires ?
Nous pouvons très facilement dresser une liste des plaisirs que la plupart entretiennent et qui n’en valent pas la peine d’être alimenté et gardé.
- Boire de l’alcool tous les jours.
- Manger des fast-food plus de 2 fois par semaine.
- Scroller pendant de longues minutes sur les réseaux sociaux.
- Se coucher tard le soir.
- Faire des siestes à longueur de journée ou passer plus de temps que nécessaire au lit.
- Regarder des séries et des vidéos pendant des heures.
- Acheter la dernière paire de chaussure ou téléphone à la mode.
- Grignoter entre les repas.
La liste est longue et je vous encourage à la prolonger en vous posant la question : Les plaisirs que je poursuis en valent-ils vraiment la peine ?
Cette question vous permettra de prendre conscience des habitudes, désirs et plaisirs néfastes que vous alimentez pour que vous puissiez les limiter et les supprimer de votre vie pour la plupart.
« I have learned to seek happiness by limiting my desires, rather than by trying to satisfy them. »
– John Stuart Mill
Et si j’arrêtais de m’inquiéter du futur et que je profitais du présent ?
« The primary cause of unhappiness is never the situation but your thoughts about it. »
– Eckhart Tolle
Nous oublions que le passé est le passé, que le futur reste un mystère et que le présent est un cadeau magnifique qui n’attend qu’à être savouré.
« Worrying is like paying a debt you don’t owe. »
– Mark Twain
Pourtant, la grande majorité de la population mondiale ne cesse de se remémorer les frustrations et échecs du passé tout en se projetant dans un futur qu’ils ne peuvent contrôler…
Or, nous ne pouvons pas contrôler le futur et encore moins revenir en arrière pour changer notre passé.
Dès lors, il vous faut vous ancrer durablement dans le présent et de ne plus vous inquiéter des événements qui arriveront à l’avenir.
« Our anxiety does not come from thinking about the future, but from wanting to control it. »
– Khalil Gibran
Et si j’arrêtais de m’inquiéter du futur et que je profitais du présent ? Cette simple question est capable de vous débarrasser de votre stress et de vous rendre infiniment plus heureux.
Surtout que les événements dans notre imagination seront toujours plus désagréables et effrayants que dans la réalité…
« We suffer more from imagination than from reality. »
– Seneca
Entraînez-vous à vous focaliser sur l’instant présent en portant votre regard ou attention sur des choses simples qui vous entourent. Par exemple, votre respiration, le paysage, le vent, le soleil, les nuages ou simplement la beauté de l’univers.
Quel genre de personne est-ce que je veux être ?
« Specify you goals. How are you going to achieve something if you don’t know what it is ? »
– Jordan Peterson
Le bonheur est un choix et la plus grande responsabilité que vous aurez à faire face lors de votre vie. Et ce choix commence par vous demander : Quel genre de personne est-ce que je veux être ?
Voulez-vous être : Heureux ? Joyeux ? Triste ? Pauvre ? Bienveillant ? Aimable ? Faible ? Curieux ? Créatif ? Bordélique ? Séduisant ? Paresseux ? Obèse ?
Cet exercice peut s’apparenter à un exercice de création d’objectif.
Nous établissons une liste d’objectif et de trait de personnalité que nous voulons avoir pour ainsi établir un plan d’attaque pour les obtenir.
Ce second point est très important.
En effet, il est extrêmement facile de se perdre dans des actions non-essentielles et peu rentables si nous ne sachons pas EXACTEMENT ce que nous voulons réellement…
J’ai lu dernièrement une étude faite par CoSchedule sur l’importance de définir des objectifs clairs et précis dans le temps. Elle se nomme State of Marketing Strategy Report 2019 et analyse la productivité de plusieurs professionnels de Marketing et de Manager.
Après analyse, l’étude a montré que les personnes avec des objectifs bien définis étaient 429% plus productif que ceux n’ayant aucun objectif écrit correctement sur le papier.
De plus, parmi les personnes ayant des objectifs clairs et précis, 81% d’entre eux ont pu atteindre chaque objectif.
Mes actions correspondent-elles à mon caractère ?
Maintenant que vous avez pris un petit moment pour définir le type de personne idéale que vous voulez être à l’avenir, il vous faut vous interroger si vos actions match cet idéal que vous avez imaginé dans votre tête.
Si votre idéal est de devenir une personne épanouie, heureuse et joyeuse en suivant les enseignements des plus grands stoïciens, vos actions de la vie de tous les jours doivent être en concordances avec ces adjectifs.
Par exemple, posez-vous la question « Mes actions correspondent-elles à mon caractère ? » lorsque vous faites X actions.
- Est-ce que me coucher à minuit est digne d’une personne joyeuse et en bonne santé ?
- Est-ce que procrastiner est digne d’une personne épanouie et productive ?
- Est-ce que manger des fast-foods est digne d’une personne en bonne santé et heureuse ?
- Est-ce que passer mon temps sur mon téléphone est digne d’une personne joyeuse et qui suit les enseignements des plus grands Stoïciens ?
- Et qu’est-ce que direz les Stoïciens en me voyant faire ces actions au quotidien ?
Cet exercice vous permettra de porter votre attention sur vos actions et vos habitudes pour ainsi vous remettre dans le droit chemin et vous rapprocher de votre idéal.
Vous pouvez aussi faire une liste des actions qui match votre idéal pour faciliter la prise de nouvelles habitudes et accélérer le processus de métamorphose de votre être.
« Settle on the type of person you want to be and stick to it, whether alone or in company. »
– Marcus Aurelius